Le Plan National Loup 2013-2017 établit un certain nombre de mesures pour permettre la protection de troupeau. Ces mesures sont financés à 80% par le Ministère de l'agriculture. Le niveau maximale de ces aides sont fixés selon différent plafond et la taille du troupeau.

5 700 € pour les troupeaux jusqu’à 150 bêtes

8 200 € entre 151 et 450

13200 € de 451 à 1200 

14 200 € + 1200 têtes

 

   En 2013, 1434 contrats de protection ont été engagés par des éleveurs. En 2014, ce nombre était de 1610. L'augmentation des attaques contraint de plus en plus d'éleveur a signer ces contrats. Ces outils sont distingués sous deux formes : la protection passive et la protection active. 

 

     La protection active concerne la mise en place de chiens de protection. Près de 2000 chiens sont présents sur le territoire français. Des élevages et des maître chiens sont chargé du choix, de l'éducation et du suivi de ces chiens pour assurer la meilleur formation possible. Des clôtures sont également installés biens souvent électrifiées. Des Fladry, formes de ruban rouge servant à apeurer le loup sont aussi rajoutés, le long des clôtures. Les parcs de regroupement nocturnes permettent de réunir le troupeau combinés aux techniques d'effarouchement (fladry) et aux patous. 

La présence du loup nécessite aussi le recrutement d'aide-berger afin de soutenir l'éleveur dans la surveillance du troupeau. 

Le triptyque "chiens-clôture-aide berger" est essentiel pour assurer la meilleure protection possible. Celle-ci ne saurait être efficace si un seul des trois éléments est utilisé. Chaque troupeau doit faire l'objet d'un diagnostic pour mesurer son taux de vulnérabilité (nature du terrain, taille du troupeau...) pour mettre en place le meilleur moyen de protection. 

 

    Lorsque des troupeaux sont régulièrement attaqués, malgré le triptyque, et que des foyers d'attaques se dessinent, la protection active peut être mise en place. La brigade loup de l'ONCFS intervient alors pour effectuer des tirs de défense autour de ces troupeaux afin de briser la répétition de ces attaques, voir de supprimer l'intérêt du loup pour celui-ci. Dans d'autres cas, si le loup représente une menace trop importante pour les activités d'élevage, le préfet peut autoriser des dérogations de tirs létaux. Le quota, actuellement de 36, est calculé de sorte qu'il ne mette pas en péril l'espèce. Chaque loup tué est inventorié pour respecter le quota fixé. 

 

     Depuis 1993, le Ministère de l'environnement a volontairement mis en place un système d'indemnisation des éleveurs à chaque attaque de moutons du au "loup non exclu". Lors des constatations de dommages effectuées par les techniciens de l'ONCFS, un contrat est réalisé, puis, suite à une procédure administrative passant d'abord par le préfet jusqu'au ministère, l'éleveur peut être indemnisé.

L'indemnisation prend en compte trois éléments.

Tout d'abord, les pertes directes. Autrement dit, la valeur de remplacement de l’animal selon son coût réel sur le marché, la perte de la production et sa facilité de remplacement.

Ensuite, les animaux disparus pendant l'attaque notamment lors des chutes des falaises sont calculés sur 20% des pertes directes.

Enfin, les pertes dites indirectes, servant à compenser la baisse de la production du au stress post-traumatique suite à l'attaque (avortements, maladies, diminution de la production de lait, perte de poids). Afin d'étudier cet impact, des études sont menées afin d'évaluer les conséquences sociologiques et économiques sur le troupeau après l'attaque d'un loup. 

Selon l'âge, le sexe et la fonction du mouton (destination laitière ou viande), un montant d'indemnisation est fixé. Ce montant peut aller de 80 pour les agneaux à 520 € pour les béliers et les femelles âgées à destination laitière.