La recherche de la cohabitation homme-loup ne peut se faire sans un dialogue complet entre les différents acteurs.

Au niveau européen, la Commission Européenne a, en juillet 2008, élaborée un guide de gestion des grands carnivores afin de repenser l'échelle les échelles de gouvernance pour gérer les espèces et les activités humaines. Celle-ci met en avant la nécessité d'une pensée et d'un agissement local afin d'atteindre un objectif global européen dans la gestion des espèces. 

 

     En ce sens, les états membres et les associations environnementales sont invitées à se rencontrer afin de partager leurs expériences, leurs savoirs et leurs méthodes de gestion. 

Ainsi, une coopération transfrontalière est organisée avec l'Italien la Suisse et l'Espagne basée sur une coordination scientifique et technique. 

 

     Le Groupe National Loup permet d'organiser cette concertation, mais celui-ci ne fait pas l'unanimité notamment chez les associations.

Les réunions ministérielles ou à l'échelle régionale tous les mois sont l'occasion pour les acteurs de se réunir afin de réfléchir aux moyens de protection à mettre en oeuvre. Les comités de suivi du loup une à deux fois par an au niveau départemental permettent aussi de discuter cette fois-ci de la conservation du loup et de l'adaptation.

 

 

    Le Plan national loup s’accompagne de grandes campagnes de communication piloté par le préfet et destiné à fournir des informations au grand public, aux éleveurs et aux élus, notamment grâce à un site internet (www.loup.developpement-durable.gouv.fr). 

 

    Des enquêtes menées par les services de l’état, les associations, les maires ou les centres de recherche sont organisées pour interroger les gens afin qu’ils se prononcent sur le débat du loup. L'objectif est d'établir un état des lieux des points de vues des acteurs et des perceptions, permettant de saisir les attentes et les besoins de chacun.

Le Plan actuel soutient également le partage des connaissances et des expériences entre les éleveurs afin de sortir ces derniers de leur solitude. Des formations courtes et spécialisées au niveau régionale sont ainsi organisées par les établissements d'enseignement agricole. Les régions Rhônes-Alpes et PACA organisent déjà ce type de formation. 

 

   L'ONCFS et les DREAL jouent un grand rôle dans le suivi et le conseil des éleveurs et des élus locaux. L'accompagnement dans mise en place des mesures et des procédures administratives est nécessaire afin d'assurer une bonne planification. Dans la Drôme, l'Ardèche et la Loire, un soutien psychologique aux éleveurs a été mis en place afin d'anticiper les risques psycho-sociologique en 2012, suite à une demande des éleveurs, en collaboration avec la Mutuelle Sociale Agricole. 

 

     Les associations jouent un grand rôle dans la sensibilisation notamment du grand public. FERUS possède une revue trimestrielle intitulée "La Gazette des Grands Prédateurs" dont le but est de diffuser les dernières actualités du loup, ainsi qu'un réseau de terrain baptisé "Paroles de loup". Des enquêtes sont menées par des bénévoles afin de recueillir l'avis des populations sur le retour du loup par des questionnaires, distribuer des prospectus... D'après l'une de leurs enquêtes, 80% de l'échantillon questionné se dit ne pas être effrayé par la présence du loup.

    Concernant l'agressivité des chiens patous envers les promeneurs, des campagnes d'information et de sensibilisation sont organisées. Des panneaux d'avertissement sont disposés le long des sentiers afin d'informer les randonneurs de la présence de chiens de protection. Les organisation d'éleveurs estiment à 7% le nombre de patous ayant mordus une personne, sur les 2000 que compte le pays. Les accidents seraient du à un mauvais comportement du randonneur envers le chien dressé pour dissuader les intrus de s'approcher du troupeau. Le chien établit une zone de protection autour du troupeau afin de le défendre. Tout danger à proximité sera identifié par le chien qui ne tardera pas à intervenir. Si l'intrus ne s'éloigne pas et continu en entrer dans le périmètre de protection du chien, ce dernier peut attaquer. 

Il est donc recommandé aux randonneurs et aux cyclistes de vérifier leurs itinéraires de sortes qu'ils ne rencontrent pas de patous. De même, les enfants doivent être surveillé et les chiens tenus en laisse. En cas de rencontre, la personne doit rester calme, ne pas courir ni parler au chien, puis s'éloigner lentement pour prendre un autre chemin.