Les Préfets et les Maires

 

     Au niveau local, les préfets et les maires doivent collaborer pour mettre en place les plans de gestion de loup. Ils incitent les éleveurs à tout mettre en oeuvre pour protéger les troupeaux via les mesures de protections indemnisés par le Ministère. La Direction Départementale des Territoires placée sous l'autorité du préfet accompagne les éleveurs dans la mise en oeuvre des plans de gestion. Lors des attaques, les éleveurs doivent s'en délai en informer la DDT qui enverra des agents de l'ONCFS. Ces derniers viendront autopsier les cadavres de moutons qui confirmerons si cela est, oui ou non, l'oeuvre d'un loup. Si tel est le cas, le berger pour être indemnisé par le Ministère suite à des procédures administratives promues par une circulaire du ministère de l'agriculture qui précise les conditions d'indemnisations. 

Le Préfet a également d'autres compétences comme celles d'accorder les dérogations de tirs de loups et de délivrer les autorisations à des titulaires détenant au préalable un permis de chasse. Il peut aussi déployer des lieutenants de la louveterie de France pour organiser des tirs d'effarouchement, des battues et des prélèvements en soutien aux chasseurs. 

Les DREAL

 

     La Direction régionale de l'Environnement de l'Aménagement et du Logement est un service déconcentré des Ministères de l'Environnement et du Logement. Leur mission est d'assurer le développement durable des régions. La DREAL aide donc à l'application du Plan National Loup sous l'autorité des préfets dans le cadre de la "Mission Loup". Les grandes orientations fixées sont également, outre l'application des mesures, le suivi scientifique, l'accompagnement des éleveurs pour les indemnisations et la gestion, la communication avec les acteurs locaux, la concertation et la coopération internationale.

 

L'ONCFS

 

     L'Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage, est une organisation publique affiliée au Ministère de l'Environnement et au Ministère de l'Agriculture. L'Office est établi dans tous les départements dans lesquels ils interviennent pour différentes missions.

En effet, l'établissement dispose de plusieurs volets de compétences. Tout d'abord, le volet de recherche dans lequel les scientifiques travaillent sur le suivi de la population de loups grâce au Réseau Loup. Le calcul des effectifs et des évolutions de la population passe notamment par des systèmes de modélisation mathématique, mais aussi par un travail de terrain avec le recueil d'indices (empreintes, déjections, poils) et des hurlements provoqués. L'objectif est l'acquisition de connaissances. Pour se faire, des protocoles expérimentaux sont mis en place pouvant passer par la capture et le suivi d'animaux. L'intérêt du suivi de la population est essentiel dans l'établissement des quotas de tirs afin qu'ils ne mettent pas en péril l'espèce. En cela, l'office peut délivrer des permis de chasse et transférer des compétences aux chasseurs et aux louvetiers. 

L'Office a aussi un rôle d'expertise et de constatation des attaques de loups. Lorsque des moutons sont tués, les experts de l'ONCFS viennent sur place pour déterminer si l'attaque est l'oeuvre d'un loup. Si tel est le cas, l'éleveur peut ensuite être indemnisé. La brigade loup intervient en appui aux troupeaux victimes d'attaques récurrentes du loup pour mettre en oeuvre des mesures de protection comme des tirs de défense. 

Ensuite, l'Office a également un rôle de conseiller technique dans les conseils départementaux une à deux fois par an, mais ne participe pas à la prise de décisions.

 

Des pouvoirs judiciaires sont également accordé à l'ONCFS qui est une véritable police de l'environnement pour lutter contre le braconnage et les tirs illégaux qui peuvent être punis jusqu'à 15 000 euros d'amende et 1 an d'emprisonnement.